l’histoire de la fabrique de vinyle ARTONE – Partie 3, Ton Vermeulen et Records Industry
Ton Vermeulen est né le 26 février à Badhoevedorp. C’était l’année où les Beatles et les Rolling Stones, faisaient leurs grande percée internationale avec des singles (ou mono-plates) comme ‘I want to hold your hand, », `Can’t buy me love’, ‘’ A Hard Day’s Night’, ‘Not fade away’, ‘It’s all over now’ et Little Red Rooster déjà précité ‘. Cette année là les deux groupes avaient en plus fait leur tournée dans notre pays – les Beatles trois fois (Hillegom, Blokker) et les Stones très brièvement à Scheveningen.
Ton a découvert la musique Pop à l’époque du Top Pop. Pourtant, il n’avait pas vraiment un goût musical rebelle. À la maison, des disques vinyles (LP) comme « Alle 13 Goed » (Phonogramme) ont été achetés, avec des airs populaires. Treize pièces valaient 10 florins. Les premiers enregistrements qu’il s’était permis d’acheter pendant les années 70, étaient des singles de Sweet (‘Poppa Joe’, 1972) -Middle of the Road (‘Sacramento’, 1971), Tony Christie (‘Is this the way to Amarillo’, 1971) et les Osmonds (‘Crazy Horses’), qu’il a vu jouer dans le programme «een van de acht », de la chaine AVRO présenté par Mies Bouwman (1929-2018).
Avec un de ses neveux il a visité pendant le Koninginnedag ( Jour de la Reine:30 avril), le marché de brocante ou l’on vendait une quantité d’anciens gramophones pour un gulden. Son neveu Peter était un redoutable négociateur. Ton a vu que quelqu’un avait étalé des centaines d’exemplaires. Comme le vendeur n’était pas disposé à rabaisser le prix, son neveu a proposé de lui acheter tout son stock de singles en une seule fois pour 25 centimes la pièce. Après quelques hésitations, le vendeur a accepté, au grand étonnement de Ton Vermeulen. Ainsi les deux sont repartis chez eux avec une montagne de disques vinyle.
Disco
La musique disco était à son apogée pendant les années 80. Beaucoup de singles étaient proposés dans deux formats sur le marché: tout d’abord l’habituel disque 45 tours. Mais il y a eu aussi un nouveau développement, sous forme des douze pouces – dans une version arrangée, spécialement faite pour danser. Un tel grand disque vinyle avec une seule chanson sur le côté A, se vendait non seulement auprès des consommateurs ordinaires, mais aussi dans l’industrie de la restauration et dans les clubs.
Pour l’industrie des disques, le 12 ‘ pouces a donc été un moyen très intéressant pour générer un bon chiffre d’affaires. Ce genre de disques arrivait donc aisément sur les listes du Hit parades. Il me semble bien que Gloria Gaynor a été la première ou l’un des premiers artistes à percer de cette manière à partir de New York. Avec son » Never can say good bye » Gaynor a eu en 1974 un succès international. Plusieurs artistes ont suivi cette tendance. Donna Summer a fait aussi beaucoup d’impressions en 1975 avec ‘Love to love you baby’. Le prolongement des singles populaires n’était du reste pas si nouveau. Un DJ comme Felix Meurders a déjà appris au cours de ses activités dans des club qu’on pouvait étirer la musique infiniment si on parvient à folâtrer avec deux exemplaires. On pouvait aussi, raccourcir à la radio, de la même manière, un single qui ne plaisait pas trop Felix faisait cela lors de la présentation des ‘ Hit parades’ avec le répertoire néerlandophone populaire, disait-il en 2011.
Lorsqu’il était à l’école (HAVO) Ton Vermeulen était déjà très passionné par la musique noire disco, surtout celle des 12 pouces. En 1979, à l’âge de 15 ans, il s’est acheté de son propre argent de poche un grand disque de la chanteuse américaine Amii Steart ‘Knock on wood, c’était la version disco d »Edie Floyd, un soul Hit de 1966. Ce disque était d’une grande influence sur son goût musical.
Sur le site orienté à l’internationale de Record Industry on peut lire: “The first record I bought from my own money was a 12”, by Amii Stewart, ‘Knock On Wood’. (Le premier disque que j’ai acheté de mon propre argent était un disque 12 pouces, d’Amii Stewart, « Knock On Wood). Bien que mon budget soit limité, davantage de disques ont suivi, comme l’excellent album live de Gary’s Gang fin des années 70, le disque, c’etait tout. Je l’ai beaucoup aimé »
Par » disco » Ton veut dire en particulier la musique noire.
Je lui ai demandé s’il avait déjà l’ambition de devenir professionnellement actif dans le domaine du disque, Cela n’était absolument pas le cas, m’a-t-il répondu. C’était tout simplement une passion. Ton avait encore une autre passion: les animaux. Dès son enfance, il ramenait chez lui des animaux: des chats, des salamandres, des oiseaux, etc. Il donnait régulièrement un coup de main dans un magasin de vente d‘animaux. Peut-être cela l’aiderait aussi à gagner décemment sa vie plus tard.
Activités dans le domaine de la musique
La musique a commencé à jouer un rôle de plus en plus important dans la vie de Ton. Peter Sloothaak, le cousin qui l’a accompagné plus tôt pendant ses flâneries sur les marchés de brocante, à la recherche de singles d’occasion, a su l’introduire à Radio Klasse à Amstelveen, une des nombreuses stations de radios illégales qui poussaient comme des champignons à Amsterdam et ses environs. Malgré ou grâce à leur popularité, ces émetteurs étaient régulièrement détectés par les autorités, et ils étaient donc privés de leur équipement et retirés des ondes.
Radio Klasse s’y est pris habilement. Sur son site Web Ton dit: » Nous avions une connexion du studio vers l’émetteur, contrairement à la plupart des autres stations illégales. Cela signifiait que lorsqu’on était repéré par les autorités on perdait seulement l’émetteur – car l’équipement était facilement remplaçable – mais pas le studio.
Ton ne s’est pas seulement manifesté dans l’éther. Avec une pile de disques, il était également actif dans sa ville natale Badhoevedorp, où il a réussi à faire danser des centaines de jeunes sur sa musique préférée.
C’était important de découvrir chaque fois de nouvelles musiques. Ses quêtes l’ont amené à des magasins de disques qui étaient spécialisée dans les disques ’importés, tels que Attalos, Monopol Music Centre et Rythm Importation. En outre, il allait voir comment les autres DJ travaillaient. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé dans la rue d’Amstelstraat à Amsterdam – qui se trouvait près de Flora Palace, un cinéma qui était connu par la présentation des films de Disney.
Flora Palace avait une nouvelle destination. Sur le site Web actuel on peut lire:, Flora Palace a ouvert ses portes en septembre 1980. Mais bien avant cette date, chaque jour on voyait des rangées d’enfants devant ces mêmes portes qui s’achetaient un ticket pour un film Disney dans ce vieux théâtre rustique Flora-disney situé dans l’Amstelstraat à Amsterdam.
Quelques années plus tard, ces memes enfants, achetaient de la même caisse derrière les mêmes portes un ticket pour se trémousser sur la plus grande piste de danse d’Amsterdam. Attisé par un sourd bas et un jeu illimité de décibels, le public allait hors de tete dans cette immense salle. Flora Palace était une salle vaste, haute, cool, et carrément branchée. La musique était atrocement bonne et surtout innovante!
Lentement mais sûrement, Flora Palace marchait comme un train – non mieux , comme un TGV! Le public se composait de passionnés de musique: des étudiants » hyp » d’Amsterdam, des ouvriers du bâtiment, des directeurs de banques, des travestis, des gays (homosexuels), des hétéros, des artistes, du personnel de magasins, des vendeurs de saucisses et des chômeurs. Il y avait des spectacles live, des soirées bingo et des combats de boue.
DJ Peter Duijkersloot, propriétaire de Rythm Import était le grand exemple pour Ton Vermeulen. Sa musique fraichement importée directement des USA était carrément spectaculaire. Le samedi, Peter allait à Schiphol (l’aeroport) avant de jouer pour charger la dernière importation de disques dans sa voiture et vite écouter ces disques dans sa chambre noire derrière la boutique, selon le site Web de Flora Palace.
L’intérieur du Flora Palace ressemblait à celui des discothèques branchées de New York Duijkersloot, Peter se mettait sur un haut piédestal au dessus de la foule dansante et présentait la musique sans les longues annonces des DJ qu’on entendait sur les radios.
Un bon DJ savait bien comment rendre les 12″ « inaudibles » en les mélangeant et parvenait ainsi à retenir les gens sur la piste. C’est ainsi que cela se passait aussi à New York. Et cela continue encore. Ton: Les DJ contemporains continuent encore à suivre cette tendance. Ils entretiennent leur public avec peu ou pas du tout de paroles.
Peter Duijkersloot composait chaque semaine le Top 50 du Rythm Import sur laquelle Ton Vermeulen basait ses propres activités à Badhoevedorp à dans Radio Klasse.
Plus qu’une passion
Ton Vermeulen était convoqué au service militaire. Il s’est avéré qu’il n’y était pas apte au service. Après quelques semaines dans l’armée, il était de nouveau citoyen ordinaire à la recherche d’un emploi. Ton a eu la chance de gérer un magasin d’animaux à la place Gerlderlandplein à Amsterdam. Cela n’etait pas un grand succès. Ton avait déjà découvert qu’il était allergique à certains animaux En outre il a découvert aussi que les animaux devaient être nourris chaque jour, aussi pendant les weekends et les vacances. Après quelque temps il a su qu’il n’était pas prédestiné pour continuer de cette façon dans la vie.
En fait Ton devait complètement recommencer sa vie. Il a décidé de faire des études en IT et s’est formé comme programmeur, tout d’abord dans un emploi fixe dans une entreprise, et plus tard de plus en plus comme intérimaire et free lance pour enfin (par l’intermédiaire de DataPool ) se mettre à son propre compte. Eckart Wintzen (1939-2008) de BSO, pour qui il avait aussi accompli des missions, était une des personnes qui l’avaient inspirée,
Ton a su profiter de ses compétences nouvellement acquises dans ses activités dans le domaine de la musique. Pour Rythm Import : il a par exemple mis en place un système grâce auquel la société pouvait passer ses commandes par télécopie, une nouvelle manière de communiquer efficacement. Probablement sans qu’il ne s’en rendre compte lui-même, et selon lui, il n’en avait pas encore l’ambition, il se trouva graduellement dans l’industrie de la musique.
Sur le site Web de Record Industry, on lit ceci sur lui: » Rythm Import a connu une croissance rapide. Au début c’était juste un petit magasin. Puis il est devenu distributeur. Après un certain temps, un plus grand espace de bureau était vraiment nécessaire. J’étais déjà entrain d’étudier afin de devenir programmeur, ce qui s’est avéré pratique lorsque l’entreprise avait besoin d’être automatisée. Depuis, tout a décollé très vite. J’étais impliqué avec d’autres stations radio comme VLOH Radio à Haarlemmermeer et Decibel à Amsterdam. J’ai commencé à gérer des artistes, à prendre soin de tout, à vérifier leurs contrats et à réserver des concerts pour m’assurer qu’ils arrivaient à Leeuwarden à temps. Ce fut une période mouvementée «.
Un acte dont Tom s’est chargé a été le trio Tripple Pleasure. Il a connu l’un des trois jeunes par sa mère, qui travaillait dans la sécurité à Schiphol ( l’aeroport) . Avec Tripple Pleasure, il est arrivé en 1987 chez le réalisateur Jacques Zwart , Studio Wisseloord et la société de disques Dureco. Une chose a entraîné l’autre. Bientôt il avait sa propre marque Fresh Fruit, et en 1994, même sa propre société d’enregistrement Touché Records.
Ton Vermeulen a continué de travailler en tant que programmeur, et trouva un associé dans Marcel Nothdurft. Ensemble, ils sont devenus propriétaires de la société qu’ils ont montée Mox Music. » J’ai rencontré Marcel Nothdurft, un vieil ami de Radio VLOH, un soir dans un disco. Tout en discutant il est apparu que Marcel faisait quelque chose de semblable que moi, nous avons décidé de joindre nos forces. Nous avons eu de belles années. Une de nos plus grandes réussites était » Give it Up » par The Good Men, qui était un projet des producteurs DJ Zki et Dobre dont nous étions chargés de leur management Le disque est sorti sous notre propre label Fresh Fruit et a obtenu partout un bon score dans les chartes . Vers 1994, nous voulions avoir notre propre empreinte et nous avons commencé avec Touché Records.
Touché a été un énorme succès, en Europe et en Amérique. Nous avons sorti des morceaux de Carl Craig, de Loophole, de Booka Shade, de Paperclip People, de Laidback Luke et de Trancesetters – tous du underground dance
Dans le cadre de l’organisation de toutes les activités, Ton s’occupait surtout de l’organisation- des affaires comme les contrats et l’automatisation. » Marcel s’en tenait à d’autres choses.
Sony
Marcel Nothdurft et Ton Vermeulen sont arrivés à la même conclusion que celle de Ger Oord en1948. Pour vendre des disques il faut en avoir. Toutefois, cela n’a pas été toujours facile de faire le pressage de disques. Après l’introduction du compact disque et son succès envahissant, les groupes internationaux de fabrication de disques délaissaient de plus en plus la fabrication de disques vinyle. EMI (que Bovema de Ger Oord a acheté) avait déjà déménagé sa production à Uden dans le Brabant-Nord. Pratiquement toute l’attention des grands groupes était concentrée sur la production de CD. A leur avis, le vinyle n’avait plus d’avenir.
L’usine de Sony à Haarlem, l’ancien opérateur au niveau international d’Artone, créée pendant les années 50, en était provisoirement la bonne exception. De plus en plus Ton faisait fabriquer ses 12 » chez Sony. « Le vinyle était pressé à l’usine de pressage Sony Music à Haarlem. Nous étions leur plus grand client «, disait-il en parlant de la période vers la moitié des années 90. Et ce qu’ils faisaient, ils le faisaient bien. J’ai adoré travailler avec Sony; ils étaient efficaces et fournissaient une grande qualité «
Dans son livre sur l’industrie du disque, Peter Voskuil écrivait: « Ton Vermeulen commandait chaque année entre 150 000 et 200 000 disques auprès de l’atelier de pressage de Sony ». D’autres entreprises étaient moins `habiles. Il n’appréciait pas les commandes chez EMI en Angleterre. Là, on devait commander les disques et les pochettes séparément, ce qui était un tracas pour lui.
Apparemment, Sony avait très peu à chercher dans notre pays. L’usine n’était pas là pour des tiers, mais pour faire ses propres pressages. Le centre de production néerlandais continuerait-il à exister? C’était bien douteux.
Début 1998, la décision était déjà prise. Les Japonais ne voyaient plus de raison pour garder leur usine aux Pays Bas. Selon Ton, Sony avait en tout cas effectué une évaluation erronée et très pessimiste du marché du vinyle. Cela ferait dans les 10 millions de disque LPs selon eux. Mais en réalité, la demande était d’ environ 225 millions vers l’an 2000.
Leur client principal était Mox Music, l’entreprise de Ton Vermeulen et de Marcel Nothdurft, avait été contactée pour une acquisition, m’a expliqué Ton le 26 avril. Leur première proposition, en 1997, consistait en une reprise complète de toutes les activités et des employés. La fabrique passerait de cette facon de manière inaperçue dans d’autres mains.
Mieke mon épouse était comptable. Elle m’a mise en contact avec un spécialiste de fusions et acquisitions. Grâce à son apport, nous avons pu conclure un bon accord. Nous continueions à fabriquer des disques vinyle pour Sony. Ainsi, dans un certain sens, les choses ont été renversées Sony est devenue client chez nous! De cette façon, nous pouvions financer la reprise. Le batiment à Haarlem a été achetée par l’entrepreneur bien connu Erik de Vlieger, avec qui nous avons conclu un contrat de location. En outre, nous avions commencé pour l’instant, avec dix-sept personnes, ce qui était le minimum pour une équipe.
Le début de Record Industry
L’achat de l’usine de Sony n’est pas passé inaperçu dans le monde du disque. Bientôt Ton a été contacté par le directeur de l’usine britannique EMI, s’il voulait l’acheter aussi. Vermeulen: Tout comme Sony, EMI ne croyait plus dans l’avenir de l’industrie du disque vinyle mais moi, j’y croyais. A mon avis ils se sont bien trompés dans ce marché parce qu’ils n’avaient pas de bonne vision sur tous ces labels-indépendants de dance, qui faisaient de bonnes affaires avec la musique vinyle.
Le directeur s’est avéré un homme intègre. Lorsqu’il est venu en visite ici à Haarlem et a vu comment les machines tournaient bien dans notre usine, il m’a conseillé -à titre personnel- de ne pas racheter l’usine EMI. Au lieu de cela, nous avons réussi à conclure un accord où, sur une période de temps, nous avons repris EMI-vinyle pour notre propre compte. Ainsi nous avons pu grandir grâce à Sony et EMI. Et nous avions bien entendu nos propres activités. »
Plus tard, Ton expliquait dans un article qu’il y avait dans la branche une surcapacité énorme avec pour conséquence un remue-ménage important qui a eu lieu dans les ateliers de pressage de disques. Grâce à cela, on passait encore plus de commandes à Haarlem. Le malheur des uns fait le bonheur des autres, doit-on dire simplement.
Par exemple, en 1995 la grande usine de Philips était démolie.
Cela ne voulait pas dire pourtant que tout allait bien. Il fallait s’habituer à gérer une usine. Pour commencer, Ton avait moins de contraintes avec la scène de danse qui changeait plus rapidement que lors des années précédentes. Lui et son partenaire Nothdurft déciderent de scinder les activités moyennant un échange de parts. Ton s’est concentré complètement sur Record Industry. Il a fait cela ensemble avec Mieke, sa femme, qui depuis en avait assez de son travail en tant que comptable.
En outre Vermeulen devait surmonter une crise de confiance vis-à-vis de son personnel Était-il vraiment le directeur idéal pour une telle entreprise? On en etait même arrivé à ce que certains de ses collaborateurs lui proposent un collègue pour diriger la presse de disques. Dans ce cas, Ton démissionnerait en tant que directeur et agirait seulement en arrière-plan.
Mais les choses n’en sont pas arrivéeslà, disait-il.
Après cette période de démarrage, l’usine fonctionnait bien. Cela n’allait certes pas de soi. Étape par étape, les commandes ont régressé. Par ailleurs, il y avait aussi la crise économique. Ton: En 2001 nous avons eu une année formidable avec une production de 7,5 million de pièces, 5 millions en 2007 et en 2010 moins de 3 millions. Pour compenser la demande en régression des multinationales nous nous sommes mis au travail avec l’acquisition de droits et à presser et distribuer les disques vinyle par notre propre initiative. Mais tout cela n’ était pas suffisant. A long terme nous étions obligés d’effectuer une importante réorganisation.
Vers 2010, notre avenir semblait sombre.
Avions-nous vraiment encore le droit d’exister?